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[Critique] The Revenant

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Critique The Revenant Avis Di Caprio

Hugh Glass est trappeur dans les contrées encore sauvages d’une Amérique colonisée par l’Europe. Alors qu’il guide un groupe de braconniers pourchassés par les tribus amérindiennes, un ours l’attaque et le blesse grièvement. Abandonné par ses équipiers, trahit, au seuil de la mort, il choisit de survivre seul, porté par un désir de vengance absolu, et l’amour inconditionnel de sa famille…

Il m’a fallu un peu de temps pour me remettre de mes émotions, et écrire quelques lignes sur The Revenant, une expérience vibrante, dont on sort retourné et pas tout à fait indemne. Un public averti en vaut deux.

C’est pourtant le bruit de l’eau, doux et apaisant, qui lance le film après un prologue sous hallu. La mise en scène crescendo, épurée de tout artifice, propulse brutalement le spectateur dans une violente introduction, donnant immédiatement au film sa couleur froide et impitoyable.

Critique The Revenant Avis Di Caprio

Alejandro González Iñárritu fait du périple de Hugh une puissante parabole sur la renaissance, la deuxième vie, entamée en rampant comme un nourrisson incapable de parler, et regardant impuissant le monde qui l’entoure. Une véritable résurrection initiatique empruntant le chemin de la vengeance lentement muée en rédemption, cristallisée à travers la cicatrisation de ses plaies, seuls indices sur la temporalité laissés par le réalisateur.

On est estomaqué par la performance à couper le souffle de Léonardo Dicaprio, qui confirme à nouveau son rang de meilleur acteur de sa génération, en signant probablement le rôle le plus complexe de sa carrière. Une composition sans faille, brillamment dirigée, et magnifiée au travers de scènes d’une intensité rare, comme la spectaculaire attaque de l’ours. Un moment de cinéma incroyable, filmé de près, sans musique… 5 minutes qui semblent en durer 10, et qui emmènent le spectateur cramponné à son siège, dans un tourbillon presque insoutenable de souffrance silencieuse.

Les émotions fusent, toujours justes et jouées à la perfection. La force de la colère, la volonté inébranlable de survivre coûte que coûte dans un environnement hostile, remarquablement filmé, et devenant presque un personnage à part entière grâce à la photographie prodigieuse d’Emmanuel Lubezki. Du grand art.

Critique The Revenant Avis Di Caprio

The Revenant est sauvage, rugueux, éprouvant. D’aucuns parlent de « film d’auteur », il est bien plus que ça. C’est une pierre brute, d’une beauté glaçante difficile à apprivoiser, ni polie, ni ornée d’aucune fioriture inutile. Une virtuosité de la forme, au service d’un propos qui prend aux tripes jusqu’à la dernière seconde, grâce à un plan final génial et perçant, qui pourrait bien valoir à Léonardo la fameuse statuette dorée.

Chef d’œuvre.

3 COMMENTAIRES

  1. Quelle déception, je sors de la salle là. J’attendais tellement et j’ai tellement de… rien. C’est fou, quel pétard mouillé ce film. Alors certes quelques scènes sont marquantes mais DiCaprio nous fait rien ressentir. A part grogner en regardant la caméra, je trouve son jeu plutôt pauvre. A l’inverse Tom Hardy arrive a vraiment nous faire ressentir du dégoût et de la haine pour son personnage. Sinon il est beau mais qu’est ce que c’était long ahah. Enfin voila, vraiment pas fan de ce film même si je dois reconnaître que c’est pas mauvais objectivement.

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