J’ai couru l’Hyrox avec la Garmin Forerunner 570 : mon avis sur la montre connectée

J’ai toujours regardé les montres Garmin de loin. Dans ma tête, c’était « les montres des vrais runners », celles qu’on croise au poignet de gens qui alignent les marathons ou les trails. Depuis 10 ans, j’ai surtout joué avec des Fitbit, bracelet Whoop, une bague Oura… D’excellents trackers d’activité/sport, à l’aise avec les suivis de sommeils, récupération… Mais toujours avec une faiblesse marquée dans un domaine : pas d’écran (donc peu pratique pour suivre en temps réel un effort), ou pas très précis dans les métriques proposées.

Quand j’ai décidé de me lancer dans un Hyrox, je me suis dit que c’était le moment idéal pour enfin tester Garmin dans un contexte exigeant. La Forerunner 570 allait servir de crash test grandeur nature : m’accompagner pendant toute la préparation, me guider le jour J comme vrai tableau de bord, puis prouver qu’elle avait sa place à mon poignet au quotidien. Voici mon retour d’expérience complet, structuré autour de trois moments clés : la préparation, la course, puis l’utilisation au quotidien.

Préparation et entraînement : quand la Forerunner 570 devient mon coach

La vraie surprise a commencé bien avant l’ Hyrox. Dès les premières séances de musculation en salle, la Forerunner 570 m’a fait comprendre qu’elle n’était pas juste une montre de course avec un compteur de pas. Le suivi de l’effort est franchement impressionnant : en démarrant l’activité Musculation (parmi une longue liste d’autres activités, du rameur au HIIT en passant par l’escalade sur voies, la course sur tapis, etc..) la montre détecte les exercices, compte les répétitions et enregistre les séries avec une précision (presque) parfaite. Pour une préparation assidue en vue d’un Hyrox, voir ce niveau de détail sur le volume de travail et la progression d’une séance à l’autre est un vrai plus.

Ce qui m’a également beaucoup aidé, c’est toute la partie gestion de la fatigue et de la récupération. La « Body Battery », sorte de jauge d’énergie, est vite devenue une sorte de jauge mentale de mon énergie. On voit ce « niveau » descendre au fil de la journée, remonter après une bonne nuit, voire rester dramatiquement bas après une journée trop chargée ou une séance mal placée. Le ressenti est souvent proche de ce que la montre affiche, ce qui donne plutôt confiance dans cette métrique calculée par la montre. Garmin ajoute à cela un score de préparation à l’entraînement et une durée de récupération conseillée après chaque séance. En clair, en terminant une grosse session Hyrox avec de la course et plusieurs stations d’affilée, la Forerunner 570 indique si le corps est prêt à encaisser quelque chose dès le lendemain, ou s’il serait plutôt le moment de lever le pied. J’ai clairement évité quelques séances « de trop » en regardant ces informations avant de repartir sur du fractionné ou du renfo violent.

Autour de ça, la montre suit en permanence la fréquence cardiaque, le niveau de stress, et analyse le sommeil. Chaque matin, un petit bilan apparaît au réveil avec la qualité de la nuit, le rappel de la charge des jours précédents et une idée globale de ta capacité à encaisser la journée qui arrive. Pour une préparation Hyrox où l’on joue en permanence sur le curseur entre charge et récupération, c’est exactement le genre d’outil dont on a besoin.

Courir l’Hyrox avec la Garmin Forerunner 570 : un cadran pensé pour

Le jour de l’Hyrox, la montre n’était plus seulement un outil d’entraînement, mais un vrai tableau de bord. La particularité de cette course, est qu’elle se déroule indoor. Il est donc impossible (ou en tout cas fortement déconseiller) de suivre son pace en se basant sur le GPS. Mieux vaut suivre son effort intelligemment en se basant sur son temps au tour, son temps au kilomètre et sa zone de fréquence cardiaque.

Garmin permet de créer des Activités personnalisées avec des cadrans de suivi spécifiquement configurés. J’ai donc créé une activité spéciale Hyrox avec un cadran divisé en quatre champs : le temps total de la course, le temps au tour que j’active à chaque entrée et sortie de la Roxzone, la fréquence cardiaque en temps réel et la zone de fréquence cardiaque.

En pratique, c’est très efficace. Je connais mon temps moyen au kilomètre, il m’étais donc très facile de me situer en plein effort, sans avoir besoin de chercher mon nom sur tableau d’affichage Hyrox pour savoir si je devais entrer dans la Rox Zone ou non durant mes tours de run. À chaque fois que je terminais 1 kilomètre de course et que je rentrais dans la zone de stations, j’appuyais sur le bouton Lap. La montre enregistrait un nouveau tour et je voyais immédiatement si j’avais été plus rapide ou plus lent que le précédent. Une fois la station terminée, à la sortie de la Rox Zone, je refaisais la même chose.

La fréquence cardiaque et la zone de FC affichées en permanence servent de garde-fou. L’Hyrox est typiquement le genre de course où l’on peut se laisser emporter par l’ambiance, partir trop vite, se mettre dans le rouge inutilement et se cramer pendant la seconde moitié. Avec la Forerunner 570, je voyais immédiatement quand je basculais dans une zone trop haute trop longtemps. Cela m’a aidé à accepter de calmer légèrement le rythme pour ne pas exploser et garder de la marge pour les dernières stations. L’écran AMOLED fait vraiment la différence dans ce contexte. Même avec la lumière artificielle des halls, la sueur, le monde, les changements de luminosité, tout reste parfaitement lisible. Les chiffres sont nets, les couleurs permettent d’identifier instantanément la zone de FC ou le champ sur lequel on veut se concentrer. Je n’ai jamais eu l’impression de devoir « chercher » l’information, un simple coup d’œil suffisait.

Une fois la ligne d’arrivée passée, je me suis retrouvé avec un enregistrement hyper précis de la course : temps global, temps par tour, fréquence cardiaque, zones, transitions. C’est idéal pour analyser à froid ce qui a bien fonctionné, où j’ai trop temporisé ou au contraire où j’aurais pu relancer davantage. Pour préparer le prochain Hyrox, ce genre de données est vraiment parfaite.

La montre au quotidien : légère, discrète, indispensable

Même une fois la préparation et la course terminée, je n’ai jamais eu envie d’enlever la Forerunner 570. C’est là que j’ai pleinement réalisé que Garmin ne faisait pas que des montres « pour runners » mais bien des montres connectées du quotidien, capables d’accompagner une journée entière, du réveil au coucher. La montre est légère, ne tire pas sur le poignet, le bracelet est agréable, et on oublie très vite qu’on la porte. Je bosse, je vais à la salle, je passe sous la douche, je sors, je dors, tout ça sans ressentir le besoin de la retirer pour souffler un peu.

La nuit, aucun problème pour dormir avec : il n’y a pas de bord agressif, on ne se réveille pas avec la sensation d’avoir dormi avec un poids attaché au bras. En échange, le suivi du sommeil est vraiment convaincant. Les phases de sommeil profond, léger, paradoxal, les réveils nocturnes, la cohérence avec le ressenti au réveil : tout colle plutôt bien. Et le fameux bilan matinal qui combine sommeil, récupération, météo et Body Battery devient vite un petit rendez-vous quotidien indispensable. L’autonomie fait aussi partie des vraies forces de cette montre. Dans mon usage, avec notifications activées, suivi 24 h/24, plusieurs séances par semaine et le suivi du sommeil, je tourne autour de dix jours entre deux charges. Pour une montre équipée d’un écran AMOLED, c’est très confortable. On n’a pas cette petite angoisse de devoir la brancher tous les deux jours comme certains modèles plus brillants mais très gourmands.

Au-delà du sport, la Forerunner 570 coche toutes les cases de la montre connectée moderne. On peut répondre à un appel rapide au poignet, contrôler sa musique, partir courir ou à la salle sans son téléphone en gardant ses playlists au poignet, payer sans contact avec Garmin Pay. Rien de révolutionnaire pris séparément, mais tout s’intègre très bien à l’ensemble.