Test de Midnight Murder Club sur PS5 réalisé à partir d’un code fourni par PlayStation France
Midnight Murder Club avait tout pour attirer mon attention : un shooter sombre mais rigolo, différent, basé sur les jeux e lumière, tension et la paranoïa, et surtout pensé d’abord pour le multi-joueurs. Après plusieurs sessions sur PS5, crossplay activé, mon constat est mitigé : le concept est excellent, mais le jeu s’écroule précisément sur ce qui devrait être son pilier.
Une ambiance réussie et un concept prometteur
Dès les premières minutes, le jeu séduit par son atmosphère. On évolue dans des environnements plongés dans une obscurité quasi totale, où chaque source de lumière devient une arme à double tranchant. La moindre lampe allumée peut trahir votre position, mais avancer dans le noir complet, au son des bruits de pas et des respirations étouffées, c’est s’exposer à une angoisse constante. Et ca fonctionne ! Le principe est simple : on évolue en équipe ou chacun pour soi dans différents modes de jeu, avec notre arme et notre lampe torche. Le concept de shooter basé sur la gestion de la lumière et du son est vraiment cool. Midnight Murder Club réussit à se distinguer des FPS indés classiques en proposant quelque chose d’à la fois oppressant et fun. On se sent traqué en permanence, et lorsqu’un ennemi émerge de l’ombre, la montée d’adrénaline est immédiate.
Le jeu propose de pimenter les parties en introduisant des cartes bonus ou malus dans le mode “Wildcards” qui est de loin le meilleur mode disponible : à chaque début de partie, chaque joueur choisit une carte ajoutée au paquet, et celles-ci déclenchent des modifications de règles radicales — comme par exemple, le tir mortel (une seule balle tue), le rétrécissement des joueurs, l’ajout de pièges aléatoires, les balles qui traversent tous les murs, etc… — rendant chaque match imprévisible et unique. »
Sur le papier, tous les éléments sont là pour passer un bon moment, entre potes ou avec des inconnus…
Le multi-joueurs : le talon d’Achille
C’est là que tout se complique. Midnight Murder Club repose avant tout sur le multi-joueur. L’idée est excellente : des affrontements tendus dans l’obscurité, où la paranoïa prend le dessus et où chaque joueur devient une menace invisible. Mais dans les faits, le mode multi est pratiquement injouable… faute de joueurs.
Même avec le crossplay PS5/PC activé, les temps d’attente sont interminables. On peut patienter dix, quinze minutes sans trouver une partie complète. Et quand enfin une session démarre, le roster n’est bien souvent même pas rempli. On se retrouve à errer dans des cartes vides, à chercher des adversaires inexistants, jusqu’à ce que la frustration l’emporte sur la tension.
C’est d’autant plus dommage que la formule a un vrai potentiel ludique. Les sensations de tir sont correctes, l’équilibre entre lumière et obscurité apporte une dimension tactique originale, et le Manoir dans lequel on évolue est plutôt bien pensé. Mais sans une base de joueurs solide, tout cela s’effondre. Le multi-joueur, censé être le cœur du jeu, ressemble déjà à un cimetière virtuel. Et dans ce type de titre, l’absence de communauté est rédhibitoire. Contrairement à un FPS plus classique qui peut survivre avec quelques bots ou un mode coop, Midnight Murder Club dépend entièrement de la présence de joueurs réels…
Le solo Midnight Murder Club : oubliable
Soyons clairs : le solo n’est pas ce qui sauvera Midnight Murder Club. Présenté comme une alternative, il se contente de recycler les mécaniques de base sans offrir une véritable expérience ludique, ni un quelconque intérêt au final. L’IA est souvent aux fraises, et les modes de jeu en solo sont inintéressants.
La plupart du temps, on traverse des zones vides, on élimine des ennemis au comportement prévisible, et on progresse mécaniquement. Le résultat : on s’ennuie ferme. Le solo aurait pu être un refuge, une expérience parallèle au multi-joueurs, mais il ressemble davantage à un bouche-trou. On le lance, on teste, puis on passe à autre chose.